Hiva Oa et Elvie, l’infirmière de Atuona

Le panier à fruits et légumes de Tu Ati plein de la générosité des habitants de Fatu Hiva, nos corps délassés par sa cascade, et enrichies de toutes ces rencontres faites aux fêtes de juillet de Hanavave, c’est avec entrain que nous avons mis le cap sur Hiva Oa.
Arrivées au ports d’ Atunoa, Perrine et Joanna vont se recueillir avec émotion sur les tombes de Paul Gauguin et Jacques Brel, compléter les courses pendant que Magali reste à bord pour explorer avec le chantier de Vincent une fuite de gasoil sur le réservoir inox de Tu Ati. Joanna devant nous quitter bientôt, nous décidons de réaliser le tour de cette île mythique après un passage à Tahuata.

Les parois minérales désertiques de la face Nord d’Hiva Oa sont impressionnantes et majestueuses, la petite baie encaissée d’Hanamenu un refuge bienvenu. Sur la rive, de nombreux feux sont allumés, plusieurs familles en vacances là ayant nettoyé leur plage. Il nous accueillent chaleureusement et nous invitent à nous baigner dans le bassin de l’unique source naturelle de l’île : un délice glacé au milieu d’une nature luxuriante! 


En y revenant le lendemain matin avec Perrine, c’est une belle rencontre qui nous attend : 

Elvie, infirmière du centre médical d’Hiva Oa en vacances avec son fiston et son compagnon marquisien. Comme la plupart des femmes d Hiva Oa, elle a accouché à Papeete : elle explique que malgré la proximité de la maternité de Nuku Hiva, les liaisons avion sont plus simples de Hiva Oa vers Tahiti, et qu’elle pouvait être hébergée chez la sœur de son compagnon. Elle reconnait que ce système très securitaire pour les femmes et leurs nouveaux nés n’est pas simple (quitter deux mois sa famille et son ile) et coûteux pour celles qui n’ont pas la chance d’avoir une solution d’hébergement.

Elle va bientôt reprendre le travail, avec une équipe renouvelée. Elle nous partage son expérience avec la richesse des échanges avec la population, la bonne coordination avec les soignants des îles Marquisiennes du sud (Fatu Hiva,Tahuata) en aval . Elle nous explique la coopération en amont avec l’équipe hospitalière des Marquises du nord à Nuku Hiva, support très fiable pour les évacuations sanitaires par hélicoptère des patients graves .

Elle a tant aimé son expérience professionnelle à Hiva Oa qu’elle a choisi d’y construire sa vie. Nous lui souhaitons un bel avenir en lui promettant de venir rencontrer son équipe lors de notre prochain passage.

Nous continuons notre navigation le long des côtes majestueuses d’Hiva Oa. Une première escale dans la baie de Hanaiapa nous dévoile ses roches en forme de tête et sa vallée fleurie de feuillages multicolores voués à habiller les Marquisiens de costumes végétaux. A la baie suivante, nous sommes conduites par un habitant de Puamau qui vient vers nous, au site de lipona qui détient le plus grand Tiki de Polynésie Francaise (2m67) : Takaii.

Tout au long de ces côtes longées, c’est la Mana, ou puissance de la nature, qui nous a frappées. La terre des hommes, Te Henua Enana, nous a véritablement et définitivement conquises!
Si nous sommes tristes que Joanna nous quitte après 2 mois et demi sur Tu ‘Ati, nous sommes convaincues que l’énergie engrangée va la porter loin dans ses projets!

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