Arrivée aux Marquises

Par Perrine

14 juillet : matin du monde sur la terre des hommes

Parties des Gambier avec Joanna et Magali samedi 8 juillet, voilà que Tu’ati nous laisse découvrir stupéfiées les Marquises ou Terre des Hommes (Te Henua Enana) le 14 juillet au matin.

Notre feu d’artifice à nous et il est grandiose. Magali qui était de dernier quart et avait vu apparaître l’île dès le lever du soleil nous annonce une surprise à peine levées avec Joanna. Nous regardons l’horizon mais petite déception, nous ne voyons rien que la mer qui scintille. Elle abat alors et peu a peu sous la voile nous découvrons Fatu Hiva, énorme bloc de lave posé au milieu de l’océan.

C’est totalement incongru, inconcevable et d’une beauté a couper le souffle. Nous avons l’impression d’assister au matin de la création, que personne avant nous n’a jamais vu ni foulé cette terre, masse noire et sauvage, inaccessible, perdue au milieu du Pacifique.

Un instant on se prend aussi pour Mendoza qui a découvert les Marquises en cherchant le continent austral ! Quelle émotion.. quelle magie et quelle force de la nature pour déposer au milieu de nulle part une telle merveille.

Émotion et joie intenses 😄🥰 a bord.

Voilà qu’en s’approchant on découvre une nature luxuriante, des dizaines de verts différents qui contrastent avec le bleu pacifique et le noir de la lave. Le dépaysement est total. Bienvenue aux Marquises.

Les 6 jours de navigation trans-polynésienne qui nous y ont mené ont été délicieux (sauf un 1er jour 🥴d’adaptation au milieu marin très mouvant et instable pour moi). Des conditions musclées mais un vent au portant en moyenne de 20-25 noeuds parfois 30 sous grains, une amitié indéfectible, de la pêche (thon et daurade coriphène), des dauphins pour nous faire rêver et rire et s’extasier, des plats exquis, un anniversaire inoubliable (le mien 🤩🤩🤩) avec thon mi cuit au sésame et mi cuit au chocolat et plein d’amour !, des quarts de 4h qui passent vite grâce aux étoiles, aux grains parfois, à la musique ou aux podcasts et de temps en temps, mais rarement grâce à Niki notre pilote automatique.

On apprend vite à vivre penchés sous l’effet d’une belle houle traversière de 3 mètres environ, on s’adapte vraiment à tout 🙃. Et au final un équipage féminin du tonnerre super fort et solidaire, heureuses d’être ensemble au bout du bout du monde et prêtes à rencontrer les soignants de Fatu Hiva et des Marquises !

Par Magali

« Elle est apparue au petit matin de mon quart à l’horizon : massive et imposante à la fois, l’île de Fatu Hiva, première îles des Marquises que nous atteignons avec Tu’Ati. Émotion de découvreur dont tant de navigateurs partagent secrètement la joie du privilège d’atteindre, par voie d’Ocean traversé, ces petits bouts de terres des hommes perdus sur l’océan pacifique.

J’attends le réveil de mes coéquipières pour leur dévoiler sous le génois la magie désormais partagée par des exclamations de joie. A mesure que nous approchons, les contours des parois rocheuses brutes se précisent, la végétation révèle ses nuances de verts sauvages et bruts. C’est le matin du monde, pure merveille de la création originelle. Émotions, silences, joies partagées avec l’escorte des dauphins.

Et puis enfin elle s’offre à nous, la baie d’Hanavave, plus connue sous le nom de la baie des Vierges (petit « i » rajouté par les missionnaires catholiques car ce sont bien des verges gigantesques de basalte qui se dressent le long des parois)… Nous mouillons l’ancre non loin du seul autre voilier présent, et nous savourons ce doux moment de l’arrivée, le calme de la baie, après six jours de tumulte océanique.
Nous sommes le 14 juillet, déjà les rumeurs de la fête du village et les fumets de ses grillades nous attirent à terre. Qu’allons nous découvrir ? Qui allons nous rencontrer? L’aventure TUSI ne fait que commencer, aux Marquises… »

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